dimanche 13 novembre 2011

Le pardon: deuxieme partie

Le pardon 2 : entre mémoire et oubli : se relever


Bonjour.

Le Notre Père évoque le pardon au cœur de son message.

En ce dimanche de début d'été, je vous propose de poursuivre notre approche du pardon. Dans le calme de ce matin, ce thème du pardon nous invite à revisiter les souvenirs que nous portons tous.

Dimanche dernier, nous avons évoqué la source du pardon. Le pardon nous est offert par Dieu, qui nous invite ensuite à le transmettre, par un témoignage de libération en cascade. Aujourd'hui, nous allons parler de son cheminement au plus profond de la conscience, sans escamoter les étapes et les élucidations nécessaires.

Bien sûr, le pardon est une notion délicate. Ce thème, qui rejoint nos vies, peut générer parfois des réactions passionnelles. Le pardon peut être compris comme un discours poussant à l'oubli, à l'insouciance voire l'inconscience. Comment intégrer la notion de pardon, lorsque l'on a été blessé dans son passé ?

Mais ça n'est pas facile ! Tant de questions se posent à nous ! Comment trouver la force de pardonner ? Comment pardonner sans oublier ?

Puisque celui qui oublie l'histoire est forcément condamné à la voir se reproduire. Celui qui plaisante avec l'histoire ou la détourne à des fins personnelles, d'une façon négationniste, retombe dans le piège de sa propre violence.

Comment échapper à cet enchainement de la haine, comment ne pas être victime de cette histoire répétitive, qui oscille entre vengeance et amnésie ? Faut-il alors accepter la distance hypocrite de ceux qui affirment « ne pas juger », lorsque cela protège leur quiétude mondaine ?

Mais alors, d'où vient cette capacité à pardonner que l'on observe chez certaines personnes ? Elles ont su vivre en paix avec l'offense dont elles furent victimes. Quel est le secret de ce pardon qui fait revivre ? Certains parviennent à enrayer la brutalité humaine, par cette forte non-violence du pardon.

Je vous invite à la prière Merci, mon Dieu, pour ce matin tout neuf. C'est une histoire neuve, une page blanche à écrire. Avec toi, tout est possible. Viens me parler ce matin. Je te cherche. Jésus a dit: Qui cherche trouve, on ouvre à celui qui frappe. Eh bien ! Moi je frappe à la porte, je demande un signe.


Jésus, tu as dit : "Je me tiens à la porte et je frappe quiconque entend ma voix et m'ouvre la porte, je souperai avec lui et lui avec moi".

Viens me rencontrer. Nous sommes tous les deux, de part et d'autre, à frapper à la même porte. Que la foi me conduise à la rencontre avec toi. Que ton Esprit me parle. Que mon intelligence s'éveille, et mon cœur s'ouvre à toi, à ta pensée, à ta parole.

Gloire, honneur et louange à toi, Eternel mon Dieu. Amen.


Je vous propose d'entendre deux témoignages de personnes qui ont pardonné après les plus terribles des traumatismes qui soient. Deux femmes, l'une vietnamienne, Phan Thi Kim Phuc, grièvement brûlée au napalm lors d'un bombardement américain, l'autre Corrie Ten Boom, hollandaise engagée dans la résistance, déportée à Ravensbrück, puis reconnue comme « juste parmi les nations » par Yad Vashem, finalement engagée contre la guerre au Vietnam.

Toutes deux ont connu dans leur chair les brûlures de l'histoire, Phan Thi Kim Phuc ayant failli succomber à ses blessures, Corrie Ten Boom ayant perdu en captivité son père et sa sœur.

Toutes deux ont su convertir la violence dont elles furent victimes en réconciliation. Leurs engagements témoignent d'une vie spirituelle exemplaire, soutenue par le souffle de l'Evangile du pardon.

L’image emblématique de Phan Thi Kim Phuc, grièvement brûlée, fuyant sa maison passée au Napalm le 8 juin 1972, a sans doute fait basculer le cours de la guerre.

Le photographe Nick Ut a reçu pour son audace et son savoir-faire le Prix Pulitzer, bien que Richard Nixon ait qualifié la photo d'éventuel « trucage » lors sa publication.

L'opinion américaine est retournée par cette photo-choc, malgré les commentaires du président qui la représente.

C'est ce même photographe qui sauve Phan Thi Kim à quelques heures près, la faisant soigner à Saïgon ; plus d'un an de soins médicaux et chirurgicaux la font échapper à la mort, mais les blessures psychologiques et physiques la taraudent. Kim regagne son village deux ans après son traumatisme. Mais les communistes lui interdisent la poursuite de ses études de Médecine, à des fins de propagande anti-américaine.

Elle étudie à Cuba, puis obtient l'asile politique au Canada, et devient ambassadrice de l'UNESCO. Elle découvre alors la foi chrétienne, devient protestante évangélique baptiste. Elle a décidé, un jour, de pardonner. Kim Phuc a exprimé son pardon lors d'une cérémonie commémorative de la guerre du Vietnam, à Washington, devant des vétérans; elle a expliqué que si elle se trouvait face au pilote qui avait lancé la bombe, elle lui dirait "qu'on ne peut pas changer l'histoire, mais qu'on peut au moins essayer de faire de notre mieux pour promouvoir la paix".

Or, il y avait parmi eux John Plummer, un de ceux qui coordonnaient le bombardement de Trang Bang. Il a osé aller vers elle : elle lui a ouvert les bras !

C'est ce pardon qui permet à Kim Phuc d'en finir avec son destin de "victime". Elle prend ainsi l'ascendant sur son agresseur. Elle l'invite ensuite à l'élévation, car elle lui offre une opportunité d'exprimer ses regrets ou tout au moins son malaise.

Seule l'élucidation courageuse peut donc venir à bout de la puissance mortifère du mal. Il faut pour cela un fort esprit de responsabilité, doublé d'une profonde humilité, sans chercher

d'illusoires justifications. Il faut a minima l'expression d'un regret.

Cette repentance de la « partie adverse » opère une profonde guérison mutuelle. Par la demande tacite ou explicite de pardon, une guérison est initiée, le processus de pardon s'enclenche et s'accélère d'autant.


Sans la décision première de pardonner, la victime serait restée liée ; mais il y a en plus dans ce témoignage une rencontre inespérée, où le respect et le regret sont au moins suggérés. La victime se découvre déliée en vérité, et puise d'autant à la source de sa résilience. Par la foi, les cauchemars de son passé sont résolument déposés à un Autre, qui seul peut les porter, les assumer avec elle, en dépit de leurs irrémédiables conséquences.

C'est donc un pardon difficile, qui ne doit pas chercher à refouler des réminiscences terribles, avec le chagrin et la confusion qui les accompagnent inévitablement, puisque le mal est fait. Il s'agit rien moins que de tenter de les dépasser. Pour sortir du destin de « victime ». Et retrouver la paix.


Un autre exemple de double résilience, passant par une vraie reconnaissance des torts, est celui de Corrie Ten Boom. Cette femme protestante pratiquante protégeait des Juifs pendant la guerre ; elle fut dénoncée par un proche en qui elle avait mis toute sa confiance. Elle perdit sa sœur, son frère, et son père.

Après la guerre, un jugement eut lieu et le délateur fut retrouvé, jugé, et incarcéré. Corrie put, grâce à ce jugement de justice, le rejoindre et lui écrire : "Votre dénonciation a été cause de la mort de mon père octogénaire, de mon frère et de son fils, ainsi que de l’emprisonnement de ma sœur, morte dans un camp d’extermination. J’en ai beaucoup souffert, mais je vous ai tout pardonné en souvenir du pardon et de l’amour de Jésus pour moi. Il est entré dans ma vie et entrera aussi dans la vôtre, si vous lui confessez vos péchés. Sur la croix du calvaire, il a payé votre dette et la mienne." Plus tard, celui qui l'avait trahie lui a finalement fait dire : "J’ai prié : Jésus, si tu peux mettre dans le cœur de tes disciples un tel amour pour leur ennemi, il y a un espoir pour moi. Je lui ai confessé mes fautes, et je sais qu’il m’a pardonné."


Lecture biblique


Approchons-nous à notre tour de cette parole de Jésus, telle qu'on peut la lire dans l'Evangile de Matthieu au chapitre 5, aux versets 21-24 :

Jésus dit : « Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens; Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; (...) que celui qui lui dira «tu es une nullité !» mérite d'être puni par le feu de la Géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse-là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. »

Voilà comment je comprends ce texte. La prière à Dieu éveille la conscience et ravive la mémoire. On ne peut prier Dieu sans penser à celui ou celle que l'on a éventuellement outragé. Je repère une transition dans ce passage, et c'est le mot « donc ». Par ce mot, le rédacteur de l'Evangile montre le lien entre la colère ou le mépris d'une part, et la nécessité de revenir sur la rupture de relation, d'autre part, si l'on prétend approcher Dieu dans une prière convenable. Car Dieu semble ne pas vouloir de réconciliation pour Lui seul. Il est solidaire en Jésus-Christ de tous ceux dont le nom est jeté à terre. Matthieu rappelle la force de mort que portent parfois les mots. Le « donc » de l'exhortation à la repentance lie ce passage au précédent, à la parole abusive du faux témoignage, qui tue la mémoire d'un homme et peut parfois le mettre à mort. La réconciliation est donc une urgence, en effet. Car il y a risque vital sur un homme diffamé. On peut tuer quelqu'un avec quelques mots « innocents ». C'est ce qu'annonce Matthieu. Pour notre avertissement.


En effet, une injustice, une blessure, un affront, peuvent lier tant la victime que l'auteur. La victime ne parvient pas à offrir son pardon, parce que rien n'est réglé selon la vérité, ou parce qu'elle est encore trop faible. Si la victime se tait, on dira qu'elle avait tort, car « il n'y a pas de fumée sans feu ». Et si elle répond, on dira qu'elle cherche à se justifier. Elle est donc seule, livrée à elle-même, liée par une blessure dont elle ne sait comment se défaire. C'est comme la lèpre de Job frappé par la parole de ses faux « amis », qui s'acharnent à le culpabiliser sur sa situation, à grand renfort de théologie scabreuse. La personne ainsi blessée et liée n'a d'autre recours que de faire toute seule le chemin difficile d'un pardon à sens unique. Et son agresseur est lui aussi lié par son injustice, il le sait fort bien ; la lumière de sa conscience se charge de le lui rappeler. Par son silence, par son refus de reconnaître ses torts, son agresseur fait peser le poids d'un lien supplémentaire. Pour délier ce lien, il faudra une grande capacité à pardonner, un temps supplémentaire de deuil dans la relation, et une énorme énergie gaspillée. Et si cette personne blessée n'y arrive pas, elle reste enfermée dans son amertume, c'est donc son agresseur qui l'y maintient. Elle est liée par lui. Job parviendra à délivrer ses amis en intercédant pour eux. Dès qu'il parvient à pardonner, sa santé lui revient. Mais parfois, les regrets ne viendront jamais. Il faut alors prendre son courage à deux mains, et décider de pardonner en premier. Dans l'idéal, cette attitude unilatérale appelle une indispensable réponse mémorable, sans laquelle le pardon peut devenir un oubli à bon compte. Mais il faut réaliser que parfois, les regrets ne viendront pas. Et que l'injustice sera toujours un paramètre avec lequel la vie future devra composer.


Desmond Tutu raconte le dialogue de trois militaires américains devant le monument aux morts de la guerre du Vietnam. L'un demande: « Avez-vous pardonné à ceux qui furent vos geôliers ? ». L'un d'entre eux répond : « Jamais je ne pardonnerai » et l'autre lui dit : « Alors tu es toujours son prisonnier».

Le pardon délie la victime de l'outrage qui lui a été fait. Ce pardon peut donc commencer unilatéralement. Même si la personne en face n'assume pas les faits. Donner l'exemple d'un pardon unilatéral, ce n'est pas être faible. Il faut être devenu fort pour pardonner, il faut tout le temps nécessaire. Mais la victime est la première bénéficiaire de ce pardon qui la délivre de son obsession. Il y va de sa santé mentale, c'est en premier lieu pour elle, qu'elle pardonne.

La mémoire, c'est l'antidote à l'oubli. Dieu est amour mais aussi justice. Il n'y a pas de paix durable sans la justice, sans la mémoire. L'amour de Dieu s'exprime aussi dans sa justice. Et sa justice sait aussi se faire aimante. Il n'y a donc pas de réconciliation en plénitude sans vérité, mais il n'y a pas non plus de réconciliation sans pardon.

Le pardon semble une injustice, parce qu'il accepte que la faute soit impunie, et que l'offenseur n'exprime pas forcément de regrets. Mais le pardon stoppe l'enchaînement de la violence.

Jésus sur la croix a prié pour le pardon de ceux qui l'ont crucifié. Jésus dit : Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Il n'a pas dit : « Excuse-les, car ils

n'ont pas fait exprès, ils étaient en tous cas sincères. ». Car la croix était une injustice, mais cela n'a pas empêché Jésus de demander que Dieu pardonne malgré les crachats, l'humiliation, et la souffrance de cette injustice même.

Le pardon unilatéral est donc une première issue possible, il réclame du temps. Mais il n'est sûrement pas un oubli. Le pardon nous invite au contraire à l'esprit de responsabilité.


Bien sûr, nous n'avons pas toujours conscience d'avoir blessé les autres, et il est alors difficile d'aller demander pardon. Parfois notre conscience nous rappelle que nous n'avons pas été corrects, envers Dieu ou envers quelqu'un, mais nous manquons de courage et cela nous poursuit.

Alors je vous invite à faire vôtre cette demande de pardon adressée à Dieu, que nous lisons au Psaume 32, texte d'aveu et texte de louange tout à la fois : Heureux celui à qui la transgression est remise, A qui le péché est pardonné ! Heureux l'homme à qui l'Éternel n'impute pas d'iniquité, Et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude !

Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée; Car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi, Ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité; J'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l'Éternel! Et tu as effacé la peine de mon péché. Tu es un asile pour moi, tu me garantis de la détresse, Tu m'entoures de chants de délivrance. Je t'instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; Je te conseillerai, j'aurai le regard sur toi. Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu'ils ne s'approchent point de toi. Beaucoup de douleurs sont la part du méchant, Mais celui qui se confie en l'Éternel est environné de sa grâce. Justes, réjouissez-vous en l'Éternel et soyez dans l'allégresse! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur!


Pour l'auteur de ce psaume, rien ne sert de refouler la culpabilité, puisqu'elle revient en force. Trois milles ans avant la psychanalyse, l'auteur avoue: « Tant que je me taisais, mon corps se consumait. » C'est pourquoi, si nous prenons conscience du mal que nous avons pu faire à quelqu'un, il est urgent de lui parler en laissant sur place l'offrande de notre vie spirituelle.

« Pose là ton offrande, disait Jésus dans l'Evangile, et va te réconcilier avec ton frère ». Mais parfois nous avons conscience d'une offense contre quelqu'un, mais nous cherchons encore à nous justifier. En faisant la liste des défauts chez l'autre, au lieu de signifier des regrets très simplement. Il est facile alors de dire que « les torts sont partagés », pour s'éviter la prise de conscience des torts qui sont les nôtres, et qui sont parfois sans commune mesure. On peut encore décider aussi de ne rien décider, misant sur l'inertie de la passivité, sur « le temps qui fera son œuvre. » comme disent les gens. Mais nous prenons le risque de laisser une blessure ouverte, qui mettra des années à se fermer dans la poussière des ans, après s'être enkystée. Mais heureusement, un pardon pleinement abouti, avec demande et acceptation des regrets, peut aussi s'opérer. Ce sera au prix d'une élucidation, d'une véritable repentance qui passe par un changement d'attitude publique de la part d'un agresseur qui a fait connaître ses regrets et aide à la réhabilitation de sa victime par ses propos et ses actes. Cela suppose de revenir sur les dégâts, de revisiter l'entourage de la victime qui a dû entendre des propos diffamatoires, et mettre en œuvre une réparation. Sans cette repentance, le pardon risque de n'être qu'un pansement sur un abcès. Un jour, peut-être que l'abcès non-traité finira par guérir, mais que de temps perdu en injustice enkystée ! Il aurait été si simple de demander pardon sans tarder, comme lorsque l'on marche sur les pieds de quelqu'un dans le métro. Il ne viendrait à personne l'idée de rester sur le pied que l'on écrase en disant: « Pardonnez-moi ! » C'est pourtant ce que font beaucoup de chrétiens lorsqu'ils en restent à la première étape d'un pardon unilatéral, extorqué à la victime sans élucidation ni changement d'attitude. Or, seule cette élucidation transforme le remords en repentance.


Dans l'Evangile, on raconte l'histoire de deux hommes coupables d'avoir trahi Jésus. Le risque si l'on ne demande pas pardon, c'est de transformer la culpabilité en remords. Le remords est un lien, alors que la repentance est une délivrance. Jésus a le pouvoir de délivrance du mal et le pouvoir de pardonner. Judas est allé vers les prêtres pour confier son remords ; c'est ce qui l'a conduit au désespoir. S'il avait été vers Jésus pour confier sa repentance, il se serait tourné vers la source de vie, comme Pierre qui a su le faire pour lui-même, et rebondir vers son avenir. Les agresseurs des deux femmes, dont l'histoire vient d’être racontée, ont fait ce travail de retour sur eux-mêmes : par leur courage, leur quête de relations ressuscitées, ils ont donné sens au pardon. Avaient-ils besoin de demander pardon pour l'être ? Non puisque leurs victimes avaient déjà fait le premier pas. Mais en demandant publiquement pardon, ils ont fait un travail de délivrance de soi et de l'autre, une aventure à la gloire de Dieu. C'est pourquoi je vous invite à confesser la foi chrétienne : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qu'il a appelés selon Son dessein. »


Dans le Notre Père, Jésus nous invite à puiser en Dieu la source du pardon. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Ce pardon est d'autant plus reçu qu'il se partage. On devrait traduire : « Remets-nous nos dettes, comme nous les remettons ensuite à notre tour ». C'est-à-dire donne-nous des forces neuves pour guérir de nos souvenirs.

Délivre-nous de la morbidité des scrupules qui rongent. Mets-nous au large, remets-nous nos dettes. Renvoie-nous libres, pour remettre leurs dettes à ceux qui nous doivent. J'accepte de vivre en paix avec l'offense dont j'ai été victime, car toi, mon Dieu, tu as bien voulu d'abord faire la paix avec moi par Jésus Christ bouc émissaire.

Mon Dieu, je ne peux pas bâtir un avenir sur des haines du passé. Je décide de pardonner, car j'ai un devoir envers ceux qui me suivent, autant qu'envers ceux qui m'ont précédé.

Prière

Je vous invite à prier :

Notre Père, qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié que ton règne vienne que ta volonté soit faite

sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien.

Pardonne-nous nos offenses, Comme, nous aussi, nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen !


Que le Dieu de paix touche votre cœur, et que vous sachiez qu'au fond de vous, vous avez vous aussi besoin de pardonner. Que Dieu vous bénisse et vous garde, qu'il vous donne le courage et la puissance d'obéir à sa parole de paix. Qu'il vous donne de bénir ceux qui vous ont fait du mal, quelle que soit la souffrance que vous avez endurée. Qu'il vous donne le courage d'aller revoir ceux que vous avez offensés. Au moins faire un geste ; tendre une main. Aimez-vous les uns aux autres, c'est-à-dire, parlez-vous les uns aux autres. Au nom de Jésus, nom puissant, victoire contre le mal, Lui qui a vaincu la haine sur la croix et s'est remis debout, premier né d'entre les morts.



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