samedi 22 mai 2010

Pentecote plus forte que Babel

Gn 11.1-9

Genèse 11

11.1

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.

11.2

Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent.

11.3

Ils se dirent l'un à l'autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.

11.4

Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.

11.5

L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes.

11.6

Et l'Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté.

11.7

Allons! descendons, et confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres.

11.8

Et l'Éternel les dispersa loin de sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville.

11.9

C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est que l'Éternel confondit le langage de toute la terre, et c'est de que l'Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.

Jn 3.1-8

3.1

Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,

3.2

qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui.

3.3

Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

3.4

Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?

3.5

Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

3.6

Ce qui est de la chair est chair, et ce qui est de l'Esprit est Esprit.

3.7

Ne t'étonne pas que je t'aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau.

3.8

Le vent souffle il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni il va. Il en est ainsi de tout homme qui est de l'Esprit.

3.9

Actes 2/1-13 & 37-42

.1

Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu.

2.2

Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison ils étaient assis.

2.3

Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux.

2.4

Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.

2.5

Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel.

2.6

Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.

2.7

Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens?

2.8

Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle?

2.9

Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie,

2.10

la Phrygie, la Pamphylie, l'Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes,

2.11

Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu?

2.12

Ils étaient tous dans l'étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci?

2.13

Mais d'autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux.

(…)

2.37

Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous?

2.38

Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit.

2.39

Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.

2.40

Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant: Sauvez-vous de cette génération perverse.

2.41

Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes.

2.42

Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.



Pentecote 2010


Depuis la fête de l’Ascension, Jésus a pris congé: c' était mieux pour les siens qu'il soit loin. Depuis sa mort et sa résurrection, la parole de Jésus nous est désormais donnée par l'Esprit Saint. Un souffle les inspire. Ils ont le « second souffle », comme en jogging, après 20 mn.

Les disciples sont des témoins courageux. Ils ne sont pas devenus l' amicale des anciens amis de Jésus. Ils sont tournés vers l'avenir, devenus des chrétiens debout et matures.

Pourtant chacun vient d'un pays différent: il entend la prédication dans sa langue maternelle.

Ça lui rappelle Maman.

Les militaires le savent bien, quand un soldat meurt, il appelle « Maman ».

La langue que parlait la maman de ce militaire qui meurt, c'est la langue qui lui a appris à parler, qui a fait de lui un être humain; c'est la langue de sa vérité profonde.


Trois mille personnes ont entendu, derrière le bruit du bavardage des mots, une parole qui s’adressait à leur intimité.

Autour des grandes villes de France, on rencontre une foule d'Eglises neuves issues de l'immigration.

On croit souvent que l'immigration rend la France davantage musulmane, mais pourtant ces Eglises neuves montrent que l'immigration apporte aussi des gens chrétiens dont la foi est vivante. On les retrouve parfois dans nos Eglises anciennes, et c'est une richesse immense.

Il y a des Eglises malgaches, antillaises, africaines, maghrébines et originaires des différents pays d’Asie.


Ces Eglises ne prient pas dans un espéranto informe, ni dans un sous-anglais fonctionnel.


Elles prient dans leur langue maternelle. Au début, ce sont des Eglises ethniques, puis leurs paroissiens se fondent dans le paysage des Eglises historiques locales.
Quand on est étranger dans un pays, on parle d'abord dans la langue de ce pays, tant bien que mal.

Ensuite, en progressant dans l'intégration, on se surprend à penser dans la langue de ce pays d'accueil, puis on rêve dans cette langue, et enfin on prie dans cette langue.

Vous avez tous rencontré des anglais qui priaient en anglais en s'excusant, parce que c'était plus facile et plus intimiste pour eux. On ne peut pas leur en vouloir. Prier dans une nouvelle langue, ça c'est la dernière difficile étape de l'intégration.

La langue maternelle nous délivre des concepts qui imposent un vocabulaire et une grammaire acquis difficilement pour conduire vers un sens; heureusement, demeure toujours en chacun la langue maternelle, cette langue qui nous a bercé étant tout-petit, sur fond de battement de coeur; vous savez ces « boum boum » qu'on retrouve au feux rouge dans le délire des auto-radios lancés à fond sur percussions de basses répétitives.

Cet appel de la langue maternelle, du rythme du coeur qui nous a porté; c'est la nostalgie des origines; par cette langue, nous avons appris à découvrir notre espace; à s'y orienter, à s'y construire.

La langue maternelle, c'est la langue du rêve. Très vite l'enfant oublie le rêve. Il ne fait qu'agir, il est toujours en mouvement. Le rêve devient le luxe suprême de certains adultes qui ont le temps de cesser d'agir, pour rêver. Ceux qui rêvent savent communiquer vraiment. Ils parlent dans la langue de l'autre. Connaître Dieu par l'Esprit Saint, c'est ré-apprendre à l'entendre dans notre langue maternelle. C'est dire non pas : « Ce que je crois allez le demander à l'Eglise », mais c'est dire: « Ce que je crois, c'est moi qui l'expérimente car ça me touche profondément ».

C'est dire des mots personnels en toute sensibilité. Alors se met-on à parler dans la langue maternelle de l'autre, celle qui le touche au plus profond de lui-même.

C'est accéder à la plénitude de la conscience de soi, sans que personne ne soit autorisé à la contester, ni à ne l'étouffer ou la supprimer de force.

C'est pourquoi cette notion de langue maternelle est fondamentale dans le récit de Pentecôte, elle conteste le récit de la Tour de Babel. Car elle parle d'une vraie communication.


Vous savez qu'aujourd'hui, on ne sait plus vraiment communiquer. On croit qu' on communique, alors que bien souvent en n'envoie que des informations.

L'information, c'est le signal qu'une fourmi donne à une autre fourmi sans aucune conscience de la verticalité. Pour une fourmi, pas de ciel, seul compte l'horizon de l'activisme. La fourmi industrieuse ne rêve pas.

Dans cette modernité experte en solitude, la violence verbale, le désamour défoulatoire eructé au nom de la « franchise », est incapable de communication: on échange des informations, comme pour se rassurer. On se décoche des renseignements, mais rien en termes d'échange véritable. C'est la victoire du scribe sur la Parole incarnée crucifiée. C'est la faillite de l'amour, de cette communion de Pentecôte dont parle notre texte.

Ne demeure dans la modernité glacée qu' un échange d'ordre animal, de simples signaux de sémaphore gesticulatoires. Celui qui ne rêve jamais n'est pas un être d'action: c'est un agité.


Babel et Pentecôte


Babel représente cette agitation très moderne où l'on croit vivre à force de lignes de programme imposé par force.

On se fait un nom par une construction d'activités, Babel c'est l' exaltation du faire, plutôt que de l'être. C'est le triomphe de la technique sur la vie spirituelle.

Puisque l'être fait peur, il devient impossible de s'arrêter, car l'angoisse d'être reprend le dessus. A Babel, Le silence est considéré comme oppressant. Il faut alors échanger des tonnes d'informations inutiles, des briques toutes identiques, toujours agir, faire, et construire, pour se donner l'illusion d'être.

A Babel, les hommes construisent la tour de leur raison d'être. Mais c'est un être de néant.

Babel et Pentecôte sont deux épisodes symétriquement opposés.

Les agités s'opposent aux rêveurs.

A Babel, on passe d’une langue commune à une dilution de langage, vers une mésintelligence.

A la Pentecôte, on passe d’une pluralité de langues à une compréhension traduite pour chacun.

Dans la prise en compte de l'unicité de chacun. Vers l'intelligence d'une communion profonde.

La tour de Babel permet de se faire un nom. Ce sont les œuvres, les constructions qui nous nomment.

A la Pentecôte, c'est une parole bouleversante qui nous dit qui nous sommes. Nous pouvons nous découvrir enfants de Dieu, fils et filles de la résurrection.

La tour de Babel unifie les hommes dans un projet unique, c'est une marche forcée à pas cadencé, il ne faut voir qu'une seule tête; l'archétype d'une société totalitaire, ne laissant aucune place à la contestation, sous couvers de bien-être. Une seule voix, une seule voie, un seul modèle, le monopole de la pensée unique.

Le récit nous dit que la tour était faite avec des briques toutes identiques. On retrouve le même genre d'idolâtrie dans ces projets fous du Corbusier, avec sa cité idéale de 3 millions de personnes, ou encore dans l'esthétique stalinienne. Dans les villes chinoises ultra-modernes aux tours de 500 mètres de haut, ou le palais des sports de Pyong Yang aux 150000 places. Projets collectivistes destructeurs de l'unicité de chacun.

A Babel, l’individu est nié devant l'oeuvre qu'il doit accomplir sous la contrainte commune.

Le sujet disparaît derrière l'oeuvre. Comme ces ossements d'ouvriers retrouvés dans la muraille de Chine.

C'est le triomphe de la technique, de l'ordre froid, du squelette sur la chair; de la structure sur la palpitation vitale. On ne parle que d'efficacité, de forme apparente, et qu'importe ensuite de savoir quelle vie mettre à l'intérieur. Dans le monde post-moderne, le groupe prime sur l'homme.

Mais à la Pentecôte, la langue maternelle réhabilite le sujet, pose en force l’individualisation de la Parole et la valeur unique de chaque sujet. La place est rendue aux sentiments, au émotions sans honte. C'est la langue du rêve, la langue maternelle bafouée par l'âge dit de raison, voleur d'émotion. Cette langue maternelle intervient avec force pour nous rendre notre identité volée.

Etre chrétien, ce n'est pas disparaître dans le grand tout, c'est lire dans le regard de l'autre toute l'estime que Dieu a pour chacun de nous. Et si personne ne nous dit cette estime, Dieu nous la dit. Dieu vous aime, même si dans votre Eglise personne ne vous a fait la moindre place. L’Esprit ne fait pas de vous un morceau de troupeau, mais quelqu'un de spécial.

Je suis allé visiter la Corée du sud. Dans cet environnement culturel différent du nôtre, où le groupe, l'ordre, la hiérarchie, sont des paramètres puissants, les Eglises sont florissantes car elles font de chacun une personne qui compte.

Dans ces Eglises, pas besoin de dire qu'il faut accueillir l'autre différent, car il est déjà dans le temple.La prédication par l'Esprit est devenue une réalité. Et chacun trouve alors son chemin et sa place.

N'ayez pas honte de votre véritable identité, votre style est unique, ce qu'il y a de plus authentique en vous est un trésor. Que personne ne le réprime. Car Dieu vous veut tel que vous êtes amenés à devenir.

L’Esprit vous appelle à la singularité, cette différence qui fait de vous un être unique.

L' Esprit c'est le souffle de l'inspiration. L'inspiration est secrète, que personne ne vous dérobe votre secret. Ne vous laissez enfermer par le regard de personne. Ne dépendez que du regard de Dieu, qui vous nomme, vous porte et vous soutient.


L' important, c'est ce que vous ressentez en inspirant le souffle du printemps. Vous êtes émus par des parfums, vous inspirez un air pur, vous soufflez votre impureté.

Au lieu d'être dans le sommeil de la mort, l'Esprit insuffle une vie inédite. Par l'Esprit, l'Eglise véritable est née. Ce n'était pas un programme, c'était un souffle.

Ce n'était pas un surrenchère technique, c'était une vie spirituelle. Evidemment, la vie spirituelle on ne la voit pas. Le vent du printemps non plus. J'ai essayé d'emporter du vent de printemps pour vous ce matin.

Je me suis dit: Je vais préparer le culte, je vais prendre une petite boîte et j'ai dit: St Esprit, viens dans mon Eglise. Souffle sur elle. Je vais ouvrir la boîte pour vous donner le souffle de l'Esprit. Mais rien ne se passe. Plus de vent, « on ne sait d'où il vient ni où il va ».

Mais dans l' Eglise primitive, le souffle de l' Esprit n'est pas convoqué sur commande; il est reçu en réponse à la prière. En général il déteste l'ordre dicté par des stratégies trop humaines pour être spirituelles.

L'Esprit c'est comme l'amour. Cela ne s'achète pas. Ni ne se programme. On ne le convoque pas de force, par des procédures bien huilées. Non, tout cet acharnement humain, peut devenir une coquille vide.

Dans l'Eglise primitive, l'Esprit est invoqué et ce qu'on voit, c'est le résultat. Une Eglise où l'Esprit est invoqué revit. Dans cette Eglise, la diversité n'est pas une fierté proclammée, mais une réalité en actes. Dans cette Eglise, on fait beaucoup avec très peu. La communion est une réalité en plénitude.

L'Eglise c'est comme un bateau. Que souffle le vent et les voiles le poussent en avant.

Malgré les vagues contraires, le bateau eglise garde le cap. Sa foi est un quille et son discernement un gouvernail. Tous ont une place à la manoeuvre, et personne n'a le mal de mer.

En cas de tempête, Jésus dort sur un coussin, son sommeil nous rassure, s'il dort c'est que nous sommes en sécurité, même dans les tempêtes de la vie.

Dans cette Eglise, on ne dit pas: « Accueillez l'Etranger », car l'étranger est dans la salle.

L'exhortation de Paul est mise en pratique pour tous, nouveaux ou habitués, étrangers ou français: « Accueillez-vous les uns les autres comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu ». Romains 15.7

On oublie souvent la fin de la phrase: « Pour la gloire de Dieu ». Parfois on oublie toute la phrase, et le nouvellement arrivé a décidément bien du mal à trouver sa place.

Mais si l'on garde le début et l'on oublie la fin, on oublie que cet accueil glorifie Dieu. Et qu'à l'inverse le désamour salit l'honneur de Dieu, fait fuir les gens, car c'est un scandale et les gens ne sont pas fous.

Dans cette Eglise primitive, rien de tout cela: « Ils trouvaient grâce auprès de tout le peuple. »(Actes 2.47). l'assiduité à l'enseignement biblique témoigne d'une soif, la communion fraternelle s'en ressent, on a envie de rester, le partage du pain et des prières est attirant. Les nouveaux arrivés ont envie de rester. A quoi servirait-il de remplir un lababo s'il devait se vider en même temps? Pourquoi vouloir faire vivre une Eglise sans débuter par l'Esprit qui attire et unit?

L'Esprit rend plus fort que l'hostilité des hommes. L'Esprit réveille pour annoncer une bonne nouvelle qui décoiffe.

Voilà des gens que tout opposait, d'affreux individualistes, qui savent soudain vivre en communauté, avec joie et simplicité de cœur, se contentant du pain quotidien. Ils ont un pouvoir d'achat pour Dieu, car ils ne dépensent pas leur argent dans des choses inutiles et fragiles.

Ce ne sont pas idéologues: la Bible est leur viatique. Alors il n'y a pas de pauvres parmi eux ; en effet, chacun est reconnu dès lors que l'Esprit Saint a sa place. Que l'Esprit ouvre nos bouches et nos mains. Dieu appelle chacun de vous à la vie éternelle. Il est temps de sortir de nos prisons, de nos querelles ridicules. Le Ressuscité nous délivre de nos peurs, de nos difficultés à dire, à communiquer ; son repas nous appelle à la reconnaissance et la consécration. La paix soit sur nous. Par L'Esprit Saint.



JC Robert, d'après une idée d'Antoine Nouis.